Jésus divin ?
cependant après avoir fini la Bible, je n'ai constaté aucun verset mentionnant la divinité de Jésus de manière explicite, de plus, Jésus lui-même a incité a adorer le Père et non lui : Jean 20:17, Matthieu 4:10, il semblerait également que Jésus (que la paix et la bénédiction de Dieu soit sur lui ainsi que sur sa Mère Marie), priait le Père : Luc 6:12. De plus, il établit une parfaite distinction de manière explicite entre lui et le Père (Dieu),
notamment à travers Marc 10:17-30, et enfin Jésus (Que la paix et bénédiction soit sur lui) a déclaré : "Dieu est mon Seigneur, et votre Seigneur, adorez le Donc, voilà le droit chemin", il appelle aux gens et de manière explicite a adorer Dieu (le Père) et non lui-meme, en conclusion, J'ai constaté à travers la Bible, que Jésus nous appellent constamment a adorer Dieu (le Père) et de manière explicite, de plus, il n'existe aucun verset ou Jésus appellerai a adorer lui-meme de manière explicite !
Question : Quel est le fondement (biblique) qui vous poussent (chrétiens) a adorer Jésus sachant qu'à travers la BibLe, il nous appellent a adorer le Père ?
Bonjour,
Votre question porte sur les fondements bibliques qui soutiennent la foi des chrétiens en Jésus le Christ, le Fils de Dieu ; une foi qui les conduit à lui rendre un culte.
Il est juste de remarquer que les textes des Évangiles ne présentent pas Jésus revendiquant explicitement pour lui une forme quelconque d’adoration. Mais les conclusions que vous en tirez me semblent erronées. En effet, les Évangiles ne sont pas un compte rendu immédiat des faits et gestes de Jésus, mais un témoignage de foi écrit 40 à 50 ans après les événements auxquels ils se réfèrent. De plus les Évangiles ne sont pas les seuls textes de référence pour les chrétiens. Les lettres de l’apôtre Paul ont tout autant d’autorité spirituelle que les Évangiles. Ces lettres sont d’ailleurs sur le plan historique plus anciennes que les Évangiles. Or, elles témoignent que les 1er chrétiens (et donc aussi l’apôtre Paul qui se réclame d’une révélation personnelle du Christ ressuscité) confessent Jésus comme Seigneur auquel va la louange et la prière (par ex. Romains 6,23). Or ce terme de « Seigneur » traduit le terme de « kurios » qui, en grec (la langue originale des textes du Nouveau Testament), sert dans la Bible à désigner Dieu lui-même.
Mais alors, pourquoi ne trouve-t-on rien de plus explicite dans les Évangiles ? Parce que les narrations des Évangiles sont une pédagogie de la découverte de la vraie nature de Jésus et un appel à la foi des lecteurs. Un exemple caractéristique se trouve dans l’Évangile selon Marc qui dit explicitement, dès son début (Marc 1,1), que Jésus est Christ (c’est à dire le Messie) et fils de Dieu. Son récit présente les enseignements et actions de Jésus et culmine dans la confession de foi du centurion romain au pied de la croix : « vraiment cet homme est Fils de Dieu » (Marc 15,39). Toute cette narration invite le lecteur à reconnaître, dans une démarche autonome, que Jésus est Seigneur.
De plus, Jésus se présente toujours dans les Évangiles comme l’intermédiaire privilégié pour aller vers le Père, comme celui qui présente le visage visible de Dieu dans le monde (Luc7,18-23). Dans l’Évangile selon Jean, Jésus débute la plupart de ses discours par un « je suis » (par ex. Jean 10,11). Or cette expression est une reprise (très claire pour des auditeurs imprégnés des textes de l’Ancien Testament) d’Exode 3,14 où Dieu se révèle à Moïse par ces mots : « je suis qui je suis ».