Comment toujours donner gratuitement sans être perdant ?
Je suis colocataire avec une personne du sexe féminin
Nous habitons une maison à 3 klm de la gare
J’ai une voiture elle n’en a pas
Elle me demande de la dépanner
Le premier jour je rends service !
Le deuxième jour je rends service également !!
Je résous tous ses problèmes informatiques !
Je suis un homme
Je ne sais pas repasser mes chemises, qui sont posés bien en évidence sur la table
mais par correction
je ne demande rien !
Je ne sais pas cuisiner
Mais par correction, je ne demande rien !
Alors en vain que ferait jesus face à des gens qui ne savent que recevoir sans jamais donner ???
Continuer à jouer les pères noël face à des ingrats ou féministes ???

Plutôt que de se tourner ainsi vers la rétribution de ce qui n'a pas été fait, Jésus nous incite à tourner nos regards vers l'avenir et à « faire aux autres ce que nous aimerions qu'ils nous fassent » (Mt 7.12). Si vous n'aviez pas de voiture, vous aimeriez que votre colocataire vous emmène à la gare. Dès lors vous l'emmenez à la gare. Cependant, comme vous vous en rendez compte, cela signifie que vous êtes régulièrement perdant dans un monde fermé sur son Moi. Or il y a des circonstances où l'on peut accepter d'être perdant, mais quand cela s'institue en système, cela devient difficile, voire insupportable (comme les chrétiens du Sud nous le font heureusement comprendre).
Comment sortir du dilemme : instituer un état de guerre avec votre colocataire ou être constamment perdant face à elle ? L'idéal serait que votre colocataire applique aussi la règle d'or de Mt 7.12. Pour cela il faudrait qu'elle devienne elle aussi disciple de Jésus. Ce n'est pas pour rien que le ressuscité, dans ce même évangile de Matthieu, invite ses disciples à faire de toutes les nations des disciples.
Comment lui annoncer l'évangile libérateur de son égoïsme ? Probablement en renonçant, si c'est possible, à faire preuve de ce que vous appelez de la « correction ». Mais peut-être cela ne signifie-t-il pas revendiquer ouvertement de la réciprocité dans vos relations. Peut-être ne comprendrait-elle pas, comme vous le dites, au nom d'un féminisme peut-être buté. A vous d'imaginer une autre stratégie pour l'amener à la réflexion. Pourquoi ne lui feriez-vous pas le coup de la panne pour attirer l'attention sur ce que vous lui offrez et l'amener à y réfléchir, à en discuter ? Un soir tard, vous lui annoncez qu'il ne sera pas possible d'aller en voiture à la gare le lendemain matin et, sur le chemin de la gare, vous avez une demi-heure pour lui raconter une histoire de réciprocité positive arrivée à quelqu'un que vous connaissez. Ou bien tel problème informatique (que vous résoudriez en un tour de main), vous n'avez franchement pas le temps de le résoudre car il vous faut absolument repasser vos chemises et faire votre repas... En d'autres termes, il s'agit d'accompagner vos gestes gratuits d'une explication -la moins moralisatrice possible - des raisons qui vous poussent à agir gratuitement. Vivre en chrétien ne va pas sans annoncer l'évangile.
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