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Pourquoi me convertir si je ne ressens rien pour Dieu et pour la Bible?

FleurdeLune 04.04.2016 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Matthias WirzMatthias Wirz

Merci pour votre long récit sur vous-mêmes.

Tout ce que vous écrivez est parfaitement compréhensible, si on imagine Dieu comme un grand inquisiteur, un juge irrépréhensible, qui condamnerait ceux qui ne suivraient pas ses voies, et appellerait chacun à se conformer à ses vues. Dans ce cas, en effet, la Bible serait une sorte de code des obligations, qui nous dirait ce qu’il faut faire et ne pas faire, un règlement dans lequel personne n’aurait envie de mettre le nez (et moins encore le cœur), sauf des sortes d’inspecteurs de police religieuse qui y chercheraient les articles de la loi à opposer à ceux qu’ils considéreraient en contradiction avec le projet de Dieu...

Or il n’en est pas ainsi ! Dieu vous aime – comme il aime chacun et chacune – telle que vous êtes, quoi que vous fassiez : il n’est pas besoin de « se repentir et changer » (comme vous dites) pour mériter son approbation. Au contraire, Dieu nous aime le premier, alors mêmes que nous sommes encore ses ennemis.

On peut à cet égard citer la Bible, où Paul atteste longuement :
« Quand nous étions encore incapables de nous en sortir, le Christ est mort pour les pécheurs au moment fixé par Dieu. C’est difficilement qu’on accepterait de mourir pour un homme droit. Quelqu’un aurait peut-être le courage de mourir pour un homme de bien. Mais Dieu nous a prouvé à quel point il nous aime : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. Par son sacrifice, nous sommes maintenant rendus justes devant Dieu. Nous étions les ennemis de Dieu, mais il nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. A plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés avec lui, serons-nous sauvés par la vie de son Fils. » (Romains 5,6-10)

Ce n’est que parce que l’amour de Dieu est préalable, et que nous n’avons rien fait pour le recevoir, que nous pouvons à notre tour mettre notre confiance en lui et l’aimer. Dans cette relation, nous comprenons alors que, par cohérence avec cet amour qui nous submerge, certains de nos comportements ont à changer. La conversion, la « nouvelle naissance » n’est donc pas une condition préliminaire pour le salut. C’est le contraire : c’est parce que les chrétiens savent qu’ils sont aimés et sauvés gratuitement, quels que soient leurs comportements, qu’ils peuvent se mettre à tenter de vivre conformément à cette logique, et en faire le récit à travers leur existence.

S’il n’y avait pas ce fondement premier sur lequel tout repose, la morale serait en effet une attitude postiche, collée sur notre être profond, un camouflage hypocrite...

Ce n’est donc pas le regard des autres, ou la conformation à notre milieu, qui doit nous pousser à vivre d’une certaine manière, mais seulement la certitude qu’un amour plus grand que tout nous inonde, qui vient de Dieu, et qu’il demeure quelles que soient les attitudes que nous adoptons et les chemins que nous suivons.

 



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