Faut-il consacrer, baptiser ou bénir?
Dans quelle mois peut en faire ou quelle année peut t-on consacré l'enfant?
merci de votre attention.
Bien sûr qu’on peut consacrer un enfant à sa naissance. Mais il faut
qu’on se comprenne bien sur le sens du mot « consacrer » : s’il
s’agit de consacrer un enfant à Dieu, comme on offrirait un sacrifice,
je dis non ! On trouve des exemples de ces pratiques dans bien des
civilisations et religions anciennes. Dans l’Ancien Testament on consacre les
prêtres et leurs fils (Exode 28 et 29). Dans ce sens, il s’agit d’un acte qui
impose quelque chose à des personnes, parfois à des enfants et pour toute leur
vie. Dans la foi biblique et chrétienne, on ne peut pas disposer ainsi des
êtres humains car Dieu ne demande pas ce genre de sacrifice. L’histoire du
sacrifice d’Isaac par son père Abraham refusé par Dieu (Genèse 22) annonce,
dans l’Ancien Testament déjà, la fin des sacrifices humains.
Cela encore plus parce que Jésus est le seul et le dernier qui fut
consacré et sacrifié. Le dernier prêtre et la dernière victime. Avec lui, on
est libéré de toutes ces obligations. C’est pour ça que les protestants
refusent la fonction de prêtres et ne consacrent personne. Ce qui nous est
demandé, c’est de consacrer notre vie à Dieu (Paul, dans l’épître aux Romains
15,16) dans le sens d’en faire une vie belle qui rende témoignage à Jésus.
Maintenant il y a deux signes, deux actes très forts et importants qu’on
peut demander à l’Eglise pour son enfant, le baptême d’une part, la bénédiction
à la naissance de l’autre. C’est peut-être à cela que vous pensez.
Le baptême fut, pendant des siècles dans la plupart des Eglises
sauf chez les baptistes, célébré à la naissance d’un enfant, donc
« imposé » par les parents. Cela témoignait de la confiance des
parents et de leur désir que leur enfant fasse partie de la même famille
spirituelle, mais cela était aussi influencé par l’idée fausse qu’un enfant
non-baptisé était condamné s’il mourrait (le baptême comme un talisman) ou
qu’il ne pouvait pas se marier dans l’Eglise. C’était aussi une manière pour
les Eglises d’exerce un grand pouvoir sur les gens ! Aujourd’hui cela
change et plusieurs Eglises préfèrent que le baptême soit célébré plus tard,
quand l’enfant le demande. Cela correspond à la pratique de la première Eglise.
Les textes bibliques sur le baptême sont nombreux : le
baptême de Jésus (Mt 3,13 ; Mc 1,9 ; Lc 3,21), l’entretien avec
Nicodème (Jn 3), ce que croit et explique Paul (Ro 6-8), la demande de Jésus
(Mt 28,16) mais attention au caractère « impérialiste » de ce texte, etc.
La bénédiction à la naissance est un acte différent, plus simple
en quelque sorte. Elle ne nécessite rien d’autre que demander la bénédiction de
Dieu pour soi ou son enfant, elle ne demande ni confession de foi ni
engagements. Elle est très puissante car Dieu ne renie jamais ce qu’il accepte
de faire, mais elle ne conditionne pas l’enfant, ne lui impose rien. Dieu le
laisse libre, c’est lui qui se lie à l’enfant sans le lier à lui.Un père, une mère ou des grands-parents peuvent bénir leur enfant.
Les textes de bénédiction dans la bible sont aussi
nombreux : toutes les bénédictions des patriarches dans l’Ancien
Testament : Melchisédech, Laban, Isaac, Jacob, Israël, Moïse, Aaron,
Josué, Eli, David… Les psaumes aussi sont remplis de bénédictions adressées à
Dieu. Et dans le Nouveau Testament : Marie, la pécheresse, la femme de Béthanie,
Siméon, Jésus, bénissent, Paul bénit ses lecteurs au début ou à la fin de ses
lettres, etc.
Sur la question de l’âge ou du moment pour être baptisé ou béni,
tout âge est possible, dès la naissance ou plus tard. Si le baptême ne peut
être refait, la bénédiction peut être demandée et reçue plusieurs fois. Dieu
aime et accueille tout être qui vient au monde. Relisez le récit de la Création
(Genèse 1) : au verset 27 il est dit que Dieu bénit l’homme et la femme
qu’il avait créés. Demander à ce qu’un enfant soit béni atteste notre foi de
parents et cela équipe l’enfant, lui donne une base spirituelle, des racines et
une famille.
Voici un lien informatique où trouver une liturgie de bénédiction
pour la naissance sur le site de mon Eglise : http://www.protestant.ch/applic/enpg_web.nsf/71d0f49b0150839ec1256c5b005c5a4f/15fb1b8e0f50d3cac1257a69003e9145?OpenDocument
Ou, entrez d’abord dans le site de l’Eglise : www.protestant.ch/epg puis cliquez,
à gauche dans la rubrique Services, sur le titre « Formation »
et, dans la page qui s’ouvre vous trouverez à gauche les diverses publications,
dont cette liturgie.
Bien à vous.
Aucun commentaire
Actualités protestantes
-
28.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chEn Ethiopie, les orthodoxes veulent répondre à la vague évangélique
-
27.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chChristianisme en Afrique : l’expérience unique de Gilles Riquet
-
27.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chLe Synode préfère les «entités ecclésiales» aux «ecclésioles»
-
27.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chComme un vitrail en hiver
-
27.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chUne campagne numérique pour toucher un autre public