Participer ?

Participer ?

Rechercher dans 5076 réponses...

Suivez-nous !

Dieu ne maudit pas, il bénit

rape 16.06.2013 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Daniel NeeserDaniel Neeser

Le Dieu incarné par Jésus ne maudit personne. Vous répondez vous-même correctement à votre question. Jésus est venu pour le pardon, pour délier les poids et les jougs des fautes commises ou des souffrances subies. Sa venue est une joie. Relisez le début de l’Evangile de Luc : l’annonce de l’ange à Marie commence par  « Sois joyeuse ! » et Zacharie chante : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité et libéré son peuple » et les bergers chantent à leur tour : « Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime » et Marie, enfin, chante elle aussi cette venue de Dieu en son fils : « La bonté de Dieu s’étend de générations en générations ».

Cette bonté était déjà au départ du monde, dans le plan de Dieu : dans le premier récit de la création (livre de la Genèse) chaque jour où Dieu s’active pour créer se termine par cette phrase comme un refrain : « Et Dieu vit que cela (ce qu’il vient de faire) était bon, beau, adéquat ».

Mais il est vrai que bien des textes bibliques parlent de la colère de Dieu contre son peuple et contre ses ennemis. Un exemple parmi tant d’autres : « Dans ma colère je l’ai juré, jamais ils (son peuple) n’entreront dans le repos que j’ai promis » (Psaume  95).

Pour autant, Dieu n’engrange pas sa colère pour toujours, ne la rumine pas éternellement mais il en revient et revient à son seul amour : l’humanité. C’est pour cela qu’il est allé jusqu’à vivre, à travers son Fils, toute la vie humaine, dans sa beauté et sa grandeur comme dans sa fragilité et ses échecs et jusque dans la condamnation injuste et la mise à mort (au sujet de la mort, je vous renvoie à la fin de ma réponse sur la prière pour les morts : la mort est habitée).

Pour conclure, je rappelle que le verbe maudire signifie dire du mal de quelqu’un, voire, dans un sens très fort, appeler le mal sur quelqu’un, pour le moins désirer qu’il ait mal... Son contraire est bénir. Dieu ne saurait donc maudire mais il est vrai qu’il appelle, interpelle : « Où (en) êtes-vous ? », question adressé à Adam et Eve qui se sont fourvoyés. « Qu’as-tu fait de ton frère ?... Où est-il ?... », demande-t-il à Caïn qui vient de tuer son frère. « Comment comprends-tu cette question : Qui est ton prochain ? », dans un débat avec un spécialiste de la religion.

Ainsi l’idée, légitime, que Dieu pourrait être « fâché, en colère » contre nous, voire nous détester, est toujours en lien avec ce que nous faisons ou avons fait ou pas fait de notre vie et de ceux qui la partagent: « Où en êtes-vous ? » C’est la grande question, comme une vocation que Dieu nous adresse : « Moi, je vous aime, je vous ai tout donné ; la terre et les cieux, le sol et sa richesse, les uns et les autres et la vie de mon enfant, mon unique. Et vous, qu’en faites-vous et, question peut-être la plus importante : que faites-vous de vous-mêmes ? » Ce n’est pas une malédiction, mais bien une vocation et, parfois, la réponse est difficile…



Aucun commentaire

  •