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Jésus est-il vraiment ressuscité?

ruth51 24.01.2014 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Matthias WirzMatthias Wirz

Oui, « il est vraiment ressuscité » : c’est par ces mots que les chrétiens orthodoxes se saluent le jour de Pâques, qui célèbre dans toutes les Églises la résurrection de Jésus. Ce jour-là, chaque année, les chrétiens proclament la victoire de la vie sur la mort.

La mort est une dominante qui pèse sur tous les humains, une véritable puissance efficace : non seulement parce qu’elle inspire l’angoisse, contredisant notre vie, mais aussi parce que, à cause d’elle, les hommes deviennent mauvais, et pèchent. Car en raison de la peur de la mort, notre désir de vie se fait haine, méconnaissance de l’autre, concurrence, rivalité, violence.

Or Jésus a lutté contre cette mort qui nous habite et contre les pulsions de mort qui nous attirent ; il l’a fait en acceptant de la prendre sur soi, librement et par amour, jusqu’à en mourir lui-même sur la croix. Mais le Père a apposé son sceau sur la lutte d’amour du Fils : il l’a rappelé des morts, manifestant que la raison que Jésus avait de mourir (donner sa vie pour les autres par amour) est justement celle-là même qu’il avait de vivre (aimer, demeurer dans la communion).

Ainsi, rester insensibles à la résurrection de Jésus, c’est s’interdire de connaître « le sens du sens » de la vie : la bonne nouvelle de la vie plus forte que la mort, de l’amour plus fort que la haine et la violence. C’est en ce sens que saint Paul a pu écrire : « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine » (1 Corinthiens 15,17).

Bien sûr, aucune preuve scientifique ne nous est donnée de la résurrection de Jésus, mais seulement le témoignage des premiers disciples, des femmes tout d’abord, qui ont transmis la joyeuse nouvelle du tombeau vide et d’apparitions mystérieuses de Jésus vivant, après sa mort en croix. À nous alors d’écouter ces témoignages, d’y mettre notre foi, car « le seul vrai péché, c’est de rester insensible à la résurrection », disait Isaac de Ninive, un père de l’Église ancienne. Le cœur de la foi chrétienne se situe là précisément : croire l’incroyable, aimer le non-aimable, espérer contre toute espérance.

 

 



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