Le baptême m’impose-t-il la chasteté?
Vous avez raison, le baptême est ce « bain régénérateur » (comme disaient les chrétiens des premiers siècles) où notre vie passée et nos fautes sont enfouies dans le cœur du Christ pour nous ouvrir à un avenir nouveau, dont nous croyons que Dieu lui-même va prendre soin.
Cela dit, votre question comprend deux aspects : celui du baptême auquel vous vous sentez appelée et celui de la vie « morale » qu’il suppose.
Pour la première question, il y a un autre élément que celui de votre « dignité » ou de votre « capacité à tenir votre engagement » à considérer pour vous décider sur le baptême : c’est la réalité que vous êtes déjà baptisée dans l’Église catholique. Ce baptême n’a pas perdu de sa validité parce que vous l’avez reçu en n’en étant pas consciente ni parce que n’avez plus eu de pratique de foi après la première communion. Le baptême est définitif, parce que l’amour que Dieu choisit d’avoir pour nous ne se retire pas de nous, quoi que nous fassions par la suite. Dieu aime de manière inconditionnelle, et ce n’est pas notre comportement qui aura une influence (bonne ou mauvaise) sur cette réalité. Le baptême, de plus, dépasse les barrières confessionnelles entre Églises. Plutôt que de demander donc à nouveau le baptême, n’y aurait-il pas une possibilité, dans l’Église évangélique que vous fréquentez, de faire une « profession de foi » publique, où vous renouvelleriez l’engagement du baptême que d’autres ont pris pour vous lorsque vous étiez petite, et par laquelle vous vous l’approprieriez ? Cela me semble une piste à suivre.
Pour la deuxième partie de la question, puisque ce n’est pas notre comportement qui influence l’amour que Dieu a pour nous, ce n’est pas notre pratique morale qui va confirmer ou invalider notre baptême. Mais bien sûr, l’engagement du baptême appelle les chrétiens à une nouveauté de vie, conforme à l’Évangile. Toutefois, si le rapport sexuel entre une fille et un garçon exprime, comme vous le dites, l’amour plein entre ces deux personnes, il n’est pas en contradiction avec l’amour que Dieu a pour nous et qu’il nous appelle à avoir les uns envers les autres. D’ailleurs, Jean-Paul II parlait de la relation sexuelle entre un homme et une femme comme de la « liturgie des corps » où toute notre humanité rend gloire à son Créateur, comme le fait la prière ou le chant au moment de la liturgie de l’Église. Cela ne banalise pas la relation sexuelle, mais lui donne au contraire toute sa valeur humaine et divine au service de la vie.
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