Face à la mort, comment Dieu nous parle-t-il ?

Face à la souffrance, à la mort, au malheur, à l’injustice… chacun ressent quelque chose qui lui est personnel, qui lui appartient et qu’il faut respecter. C’est quelque chose qui est de l’ordre de l’émotion. Personne, aucune autorité, même pas la Bible, ne peut prescrire une émotion. Si je vous disais comment faire pour ressentir Dieu face à la mort, je serais un charlatan ou quelqu’un qui confond rêves pieux et réalité. Personnellement, face à la mort d’un jeune, je ressens d’abord de la colère et ce n’est pas le moment de venir me raconter des bondieuseries.

D’une certaine manière, je dirais que nous devons comprendre que ni Dieu ni la Bible n’apportent des réponses “face” au malheur, à un coup dur, à un drame, à la mort… Mais nous découvrons que l’on peut traverser ces moments et trouver des forces insoupçonnées… Que l’on n’est pas seul… Et alors seulement nous commençons parfois de parler de Dieu, de résurrection, de foi, du sentiment d’être libéré ou sauvé ! Mais après, pas avant ! C’est tout bête mais vrai : il faut traverser le tunnel avant d’apercevoir le paysage de la sortie. La foi n’enlève pas le tunnel !

Chouraqui, ce génial traducteur de la Bible, traduit le mot foi par le mot adhérence ! Eh oui, il s’agit d’adhérer aux promesses de bonheur, aux bénédictions, à la vie… bref à Dieu ! comme un pneu doit coller au sol. Bien sûr, parfois il y aura des glissades; mais ça fait partie de la vie et de la foi !

J’espère que “ma réponse” ne vous désarçonne pas trop !

Amicalement, Pierre Dürrenmatt